Les origines
Le projet
agrivoltaïque
La Ferme du
Beugnon à
Arcy-sur-Cure
De l’idée au projet
Face au double défi de la transition agricole et de la transition énergétique, l’idée est de construire un projet gagnant-gagnant alliant la production d’énergie solaire et la recherche d’alternatives viables pour les parcelles vulnérables des bords du plateau d’Arcy-sur-Cure.
DES MOTIVATIONS PARTAGÉES
Assurer la résilience de l’agriculture locale
A Arcy-sur-Cure, sur le bord des plateaux calcaires, le potentiel agronomique des terres est très faible. Les sols sont très peu profonds et très caillouteux. Au-delà du potentiel limité, lorsqu’il ne pleut pas, le manque de profondeur et donc de réserve d’humidité accentue l’impact de la sécheresse. Ici, peut-être encore plus qu’ailleurs alors, les changements climatiques et le développement des maladies et insectes nuisibles menacent la viabilité des parcelles.
Pour que ces dernières ne deviennent pas des friches et ainsi conserver leur vocation nourricière, l’objectif est d’innover afin de valoriser ces terres, préserver les sols et sécuriser la viabilité des exploitations.
Avec l’agrivoltaïsme, l’installation de panneaux photovoltaïques et la production d’énergie solaire doivent permettre de dégager des ressources supplémentaires pour sécuriser le modèle des exploitations actuelles et de protéger les cultures ou élevages des fortes chaleurs.
Participer à la transition énergétique
Contribuer à la transition énergétique – et notamment au développement des énergies renouvelables – est un objectif partagé sur le territoire d’Arcy-sur-Cure qui compte déjà un parc éolien.
En France, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie de 2019 vise à multiplier par 5 la production d’énergie solaire d’ici 2028 (par rapport à 2016), et à passer d’une puissance installée au sol de 7 Gigawatt à 35 GW minimum. Pour atteindre ces objectifs nationaux, les toitures, friches et sites pollués sont privilégiés mais restent insuffisants : d’autres types de réserves foncières doivent désormais être considérés. Les terres agricoles en sont une intéressante, à condition que leur vocation nourricière soit conservée.
Avec l’agrivoltaïsme, les panneaux photovoltaïques peuvent s’accommoder et même soutenir une culture ou un élevage. La transition énergétique devient alors un levier pour accompagner la transition agricole.
Préserver les ressources naturelles
Sur les parcelles des plateaux de la vallée de la Cure, on y cultive principalement du blé, de l’orge et du colza. La consommation d’intrants chimiques de synthèse y est importante pour nourrir et protéger ces cultures traditionnelles, affaiblies par la fertilité décroissante des sols ainsi que les maladies et insectes.
Mais l’utilisation de ces intrants présente des limites, tant pour les cultures que pour la qualité des ressources naturelles du site.
Avec le projet agrivoltaïque, l’objectif est d’arrêter l’utilisation de produits chimiques de synthèse sur les parcelles concernées, de tester la mise en herbe de certaines, d’expérimenter des cultures végétales en agriculture biologique et de planter des haies autour de certaines clôtures. Ces évolutions contribueront à préserver la qualité des sols, de l’eau, de l’air et à accueillir la biodiversité sur les parcelles du projet.
L’agrivoltaïsme constitue ainsi une opportunité pour répondre aux défis du territoire
en contribuant à la fois au maintien d’une agriculture locale dynamique et viable, à la préservation de la biodiversité et à la transition énergétique locale.